La journée était tout simplement magnifique : un grand ciel bleu, le soleil qui tappait fort et pas un pète de vent. La température bordait les trente degrès et l'eau les vingt. C'était une journée parfaite comme je les aime, en plus elle était liberée puisque, gentille tradition de notre campus, les lendemain de rentrée sont comme des jours feriés, pas cours. Il y a des jours comme ça, où tu aimes vraiment ta fac. Aujourd'hui fesait partit de ces jours. Du moins, maintenant que j'étais bien calée à la plage; mais je dois dire que je n'en disais pas autant quelques heures plus tôt. En effet, mon abruti de réveil avait sonné trop tôt, non ce n'est pas de me faute si je ne l'ai pas éteind, il n'avait pas à sonner ce matin c'est tout ! pourquoi les reveils n'ont pas de cerveaux, franchement. Les Black Eyed Peas résonnèrent dans toute la chambre car oui, le reveil se mettait en route en mode radio, donc je me reveillais chaque matin avec une chanson diffèrente; ce qui était plutôt un bon concept, sauf que c'était cette chanson-ci. Je la detestais. Elle me fesait penser à mon frère et en ce moment, c'est la dernière chose à laquelle je voulais que mon esprit divague. Il était partit depuis deux ans et je n'avais pas de nouvelles, pourtant la rentrée était hier. Oh si, j'avais bien reçu un sms le matin, me rappelant d'aller en cours. C'est gentil, comme si je pouvais oublier. Je n'arrivais même plus à savoir pourquoi je lui en voulais : car il était partit ? car il ne revenait pas ? rien n'était moins sûr. Je crois qu'au fond je lui en voulais toujours pour ce post-it, j'étais sa soeur après tout, on ne dit pas au revoir à sa soeur avec un putin de morceau de papier ! Je ne savais pas quand il comptait rentrer, le petit mot ne le précisait pas. Deux ans c'est assez long non ? on assez le temps de réflechir moi je trouve. Et voilà j'étais partie, et quand je commencais à parler de Jason on ne m'arretait plus .. pour couper court à la discussion entre mes neurones, je courais à la machine à café du bout du couloir. Je m'étais lavée la veille et j'avais la chance d'être doté de ce cheveux qui sont beaux même au réveil; l'un de mes seuls avantages aurais-je envie de dire. Puis mon pijama était plutôt cool : il se constituait d'un mini short rouge ainsi qu'un debardeur blanc fin, laissant apparaître mon nombril et dessiné mon soutien gorge. Aucun garçon ne s'en était encore plaind dans la confrérie, tu m'étonnes. Je dois dire que le café était dégeulasse, comme toujours, mais je ne carburais qu'à ça et il me fallait au moins deux verres de ce jus de chaussettes rien que pour pouvoir atteindre le Starbuck le plus proche les yeux ouverts.

Quelques minutes plus tard, une fois vêtue et lunettes de soleil vissées sur le bout du nez, je débarquais enfin dans le dit Starubuck. « Thank's God du vrai café ! » eeh oui il m'arrivait souvent de parler seule mais tant que personne ne m'entendait, ça restera entre vous et moi. Heureusement à dix heures du matin la queue était minime et je ne mis pas longtemps à retrouver le grand air frais marin, un bon café bien corsé à la main. Le soleil commencait à pointer son nez et il fesait de plus en plus chaud, heureusement que j'avais opté pour une petite jupe taille haute sur un debardeur tout fin. Celui-ci laissait d'ailleurs paraître mon maillot de bain bandeau noir, idéal pour éviter les traces de bonzage. En arrivant sur le terre promise, soi la plage, je m'approchais un peu de l'eau puis m'asseyait directement sur le sable, sans même prendre la peine d'étaler ma serviette. J'aimais le contact du sable chaud sur ma peau froide. Je n'avais pas pris la peine de mettre de crème solaire, juste un peu sur le bout du nez où quelques tâches de rousseur apparaissaient, sinon j'étais pas le genre de fille à prendre des coups de soleil je bronzais très facilement alors .. De plus, ma peau était déjà noir de soleil après des vacances en Grèce bien meritée avec ma mère. Alors que je dégustais mon café tranquillement, fredonnant au rythme des vagues, je sentis une ombre sur mon épaule. Tiens, c'était Zeppelin, un gars de ma confrérie. « Salut Zep', je peux t'aider ? » « Salut Emma, désolé de te déranger mais .. » je n'écoutais déjà plus, il venait de poser sa main sur ma hanche droite. Seul Nathan se permettait de faire ça auparavant, un petit frisson me parcourut au contact de sa main mais il ne parût pas s'en rendre compte. Zeppelin ne ressemblait en rien à Nathan, je le remarquais à l'instant. Nate était grand brin aux yeux chocolats, alors que Zep semblait droit sortit d'une pub d'Abercrombie avec ses yeux bleus et ses cheveux d'anges dorés. Apparement il était nouveau ici et cherchait à éviter les bizutages; il venait donc se renseigner auprès de mon ancienneté pour chopper quelques bons tuyaux. Qu'il arrête de rêver, personne n'échappait aux bizzutages de Iota Literary, ils étaient légendaires dans leur genre. Alors que je commencais à rire intérieurement tout en fesant mon mieux pour paraître attentive, il apparut. Oui apparut juste comme ça, sortit de nul part, atterissant d'une autre planète. Nathan. Il était encore plus beau que dans mes souvenirs. Je voulais sourire à sa venue mais me revisais, je l'avais ignoré la veille à quoi devait-il s'attendre ? « Hello Emma, tu te souviens encore de moi ? Salut mec, hum désolé de vous déranger ou pas... » eh bien à ça, il l'avait mal pris apparement et c'était tout à fait son droit. J'aurais largement fait de même. J'avais passé mes vacances entières à essayer de l'oublier, passer à autre chose, me concentrer sur autre chose, quelque chose de vrai, avec un avenir. Et il avait suffit d'un seul de ses regards pour balayer ça. Je dis un signe de tête bien compréhensif à Zeppelin pour qu'il nous laisse. « Hey tu nous excuses une seconde s'il te plaît Zeppelin ? » Il marmonna un au revoir timide et s'en alla, nous laissant là presque comme deux étrangers se recontrant pour la première fois. « Nathan .. ça fait longtemps non. » deux mois, évidemment que c'est long banane, arrête de parler si c'est pour dire des conneries pareiles ! mais je ne contrôlais plus mon cerveau, j'en étais toute chamboulée de le revoir et concentrais tout mes efforts à ne pas le laisser voir. « Comment vas-tu ? il ne me semble pas t'avoir vu hier .. »